Début des années 30.
Anaïs Nin vit en banlieue parisienne et lutte contre l’angoisse de sa
vie d’épouse de banquier. Plusieurs fois déracinée, elle a grandi entre
deux continents, trois langues, et peine à trouver sa place dans une
société qui relègue les femmes à des seconds rôles. Elle veut être
écrivain, et s’est inventé, depuis l'enfance, une échappatoire : son
journal. Il est sa drogue, son compagnon, son double, celui qui lui
permet d’explorer la complexité de ses sentiments et de percevoir la
sensualité qui couve en elle. C’est alors qu’elle rencontre Henry
Miller, une révélation qui s’avère la première étape vers de grands
bouleversements.
Première chose : cette BD est graphiquement somptueuse ! J'ai toujours préféré le crayonné, en couleurs ou pas (ou la craie), aux encrages habituels, là mes yeux se sont régalés.
Deuxième chose : évidemment, une femme qui, à une époque comme celle où elle vivait, arrive à trouver ce qu'elle veut faire de sa vie et s'assume, je trouve ça bien.
Troisième chose : inceste, avortement à 5 mois de grossesse, ça me plaît beaucoup moins - mais c'est une biographie dessinée, donc c'est ce qu'elle a vécu.
Quatrième chose : pour une femme libre qui s'assume, je trouve que se considérer uniquement comme miroir/muse pour les hommes, c'est limité. Mais bon, là encore, c'est la vie d'Anaïs Nin, on ne va pas la changer.
Cette BD est visuellement magnifique, j'ai apprécié le dédoublement/morcellement bien rendu par l'auteure, la quête d'Anaïs pour se trouver et rester fidèle à ce qu'elle veut, mais je ne suis pas non plus obligée d'adhérer à ses choix. N'empêche, j'ai hâte de voir ce que l'auteure a pu éditer d'autre.
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