2020-08-15

Camille OGER : Tofu : l'anthologie

170 recettes d’Inde, du Japon, de Birmanie, de France ou d’Italie…

La fadeur du tofu frais est un avantage, une « page blanche » culinaire, comme celle du riz blanc ou de la farine de blé, qui peut être exploitée de nombreuses façons – en le faisant mariner, en le cuisinant avec des épices, aromates et condiments variés… C’est une source de diversité culinaire inépuisable.

  • Tofu piquant aux cacahuètes (Chine),
  • Tofu grillé au miso (Japon),
  • Tofu à la citronnelle (Vietnam),
  • Pâtes à la bolognaise (Italie),
  • Tofu façon pain perdu (France)
 
 
Pourquoi toutes ces critiques de livres sur l'alimentation récemment ? Parce que je suis de retour au boulot et que j'ai reçu mes commandes ! Plein de livres tout neufs à emprunter la première, c'est Noël. J'en ai plus de 30 sur ma carte de bibliothèque (mais pas que de la cuisine).
 
Laissez-moi vous raconter une histoire : il y a longtemps, quand j'étais grande ado, je voulais devenir végétarienne parce que j'aimais les animaux. On était omnivores chez moi, mais mes parents recueillaient tous les animaux errants, malheureux, battus. Ca me semblait logique d'aimer tous les animaux et de n'en manger aucun. Ceci dit, Internet n'existait pas (si, si !), les livres sur le végétarisme étaient quasiment introuvables, ou alors des trucs hippies poussiéreux, les végétariens (forcément carencés) étaient de vieux baba cools qui avaient beaucoup trop fumé des choses bizarres dans leur jeunesse. Je suis allée dans un magasin bio (le seul de la région, voire des régions avoisinantes), les prix m'ont fait fuir. L'allure du magasin aussi. Je suis allée au supermarché du coin, j'ai acheté du tofu et je me suis dit que ce truc était encore pire que la mozzarella industrielle : sur les conseils de mon médecin de famille (les carences !), j'ai lâché l'affaire après l'avoir mis le tofu à la poubelle.

Maintenant, avec le recul, j'en sais plus sur le tofu - je sais transformer le tofu fade en tofu délicieux (sauf le tofu de supermarché, toujours dégueulasse) - mais rien apparemment comparé à Camille Oger. Elle n'est pas végane, ne cherche pas à l'être, mais possède une culture encyclopédique sur cet aliment à la réputation qui fait fuir en courant. Elle présente le tofu selon les différentes cultures qui le prônent le plus (Chine, Taïwan, Japon, Corée, Asie du sud-est, Birmanie, Inde et ailleurs). 

Avec ce livre, vous saurez tout sur le tofu. Vous saurez qu'il existe des rayonnages entiers de tofus tous différents, même des tofus sans soja ! Sans compter les tofus européens inconnus en Asie. Différentes textures, différentes manières de le préparer, de le déguster, où aller dénicher des tofus inhabituels. Le livre est végétarien, pas végane. Camille Oger explique qu'au Japon ou ailleurs, trouver dans un seul plat tofu et viande est très commun - le tofu n'est donc pas réservé qu'aux végés, mais il n'y a pas de viande ou de poisson dans ce livre, seulement des oeufs (faciles à remplacer, sauf pour les oeufs noirs - et encore, on peut s'arranger).

Les recettes qu'elle présente comportent parfois des aliments asiatiques qui rendent nécessaire d'habiter à Paris ou de commander des produits par internet, mais beaucoup de recettes sont facilement réalisables. 

Je crois qu'après ce livre-là, il ne sera plus nécessaire d'écrire un autre livre sur ce sujet : tout est dit, tout est complet et vous apprendrez des choses que vous n'imaginez même pas ! Même moi, avec 10 ans de cuisine au tofu (entre autres) derrière moi. Chapeau, Camille.

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