Longue confession, Le Lys dans la vallée
dépeint l’amour passionné et quasi incestueux d’un jeune homme au
sortir de l’adolescence, Félix de Vandenesse, pour une femme mûre,
Madame de Mortsauf. À travers elle, Balzac dresse le portrait d’une
aristocratie décadente : héritiers de la maladie suspecte de leur père,
ses enfants sont condamnés à une vie fébrile, tandis qu’elle leur
sacrifie son bonheur. Félix n’a jamais connu ni l’amour maternel ni
celui des femmes : attiré par l’entrave qui pèse sur le corps et la vie
de cette mère, il s’ouvre à un érotisme étrange et morbide. Félix et
Henriette, ces deux êtres qui souffrent, s’unissent pour opposer à la
violence du monde le refuge d’un amour impossible. Parfois comparée à la
princesse de Clèves, en raison de son refus de se donner à celui
qu’elle aime, Henriette de Mortsauf en constitue véritablement l’envers
monstrueux. Chasteté ne rime pas toujours avec vertu : alors que Félix
épuise son ardeur à dérober cette volupté oppressée, le jeune homme est
la proie du désir rapace que nourrit la maladie pour la santé, la mort
pour la vie.
Pourchassant l’odeur obsédante du lys, Balzac débusque le désir jusqu’en cette vallée qu’on ne traverse qu’au prix d’une fièvre d’amour et d’agonie.
Pourchassant l’odeur obsédante du lys, Balzac débusque le désir jusqu’en cette vallée qu’on ne traverse qu’au prix d’une fièvre d’amour et d’agonie.
Le Lys dans la Vallée (The Lily of the Valley) is an 1835 novel
about love and society by French novelist and playwright Honoré de
Balzac (1799–1850). It concerns the affection — emotionally vibrant but
never consummated — between Félix de Vandenesse and Henriette de
Mortsauf. It is part of his series of novels (or Roman-fleuve) known as
La Comédie humaine (The Human Comedy), which parodies and depicts French
society in the period of the Bourbon Restoration and the July Monarchy
(1815–1848).
Il y a des années, en revenant de Bretagne, nous avons visité le château de Saché, en Touraine où se situe la majorité du roman. Pendant la visite, une représentation avait lieu et nous avons eu le plaisir d'y croiser Balzac - tout au moins, l'acteur qui le jouait et qui avait l'air d'y prendre grand plaisir en nous offrant des sourires de conspirateur. Un petit aperçu du château :
Après une discussion, j'ai eu envie de relire ce petit livre dont je me souvenais assez vaguement : un jeune homme tombe amoureux d'une femme plus âgée, mariée et mère de famille, ça finit mal, époque romantique oblige.
Ce roman est constitué de deux lettres : une très longue puis une deuxième très courte en réponse. J'avoue que s'il n'y avait eu que la première lettre, au style extrêmement romantique, il serait retourné sur mes étagères prendre la poussière une fois terminé. Il aurait conservé une vague affection en souvenir de cette visite, mais le style était vraiment trop emporté pour mon goût. L'histoire en elle-même était pourtant digne d'attention : la trame de base n'est pas nouvelle, mais la description d'une noblesse sur le déclin, la férocité du trait, le rappel de l'histoire entre Balzac et Mme de Berny, tout cela m'a plu. Il m'a aussi redonné envie de me promener dans la campagne en profitant des herbes folles et du soleil. Pas de chance, il faudra attendre, il pleut et il y a du vent dehors (février).
Cependant, ce qui m'a vraiment enthousiasmée, c'est la lettre finale, un bijou concis de réalisme (il s'attendait à quoi, Félix, au juste, en écrivant sa lettre ?!) et de cruauté. J'ai adoré. Et j'espère ne jamais recevoir de lettre de ce genre !
Selon mon édition, André Maurois estimait qu'il s'agissait d'un des plus beaux romans de la langue française, voire de toute la littérature. Je ne suis pas sûre d'être d'accord, mais c'était une lecture agréable.
***
Years ago, on our way back from Brittany, we stopped for a visit at the château de Saché (see video above) in Touraine, where most of the novel takes place. Once there, we realized that a play was taking place in one of the rooms, which allowed us to meet Balzac - or rather the actor that portrayed him, he seemed to be enjoying himself and smiled big conspiratorial grins at us.
After a recent talk, I felt like re-reading this little book that I vaguely remembered : a young man falls in love with an older woman, married with children, it ends badly, romantic times and all that.
The novel consists in two letters : one very long telling us the story, one very short in response. If there had only been for the first letter, written in a very romantic style, the novel would have returned to his place on my shelves with a vague affection, gathering dust in memory of this visit, this style not being my favourite. Yet, the story had enough to catch my attention : coming of age is an overused trope, but the decline of nobility, the ferocious descriptions, the reminder of the romance between Balzac and Mme de Berny, all this I enjoyed. It also made me want to go out in the fields, feeling the sun on my face while walking the small paths. Too bad, I'll have to wait, there is wind and rain outside (february).
However, the second letter left me completely enthusiastic, it's a sharp jewel made of realism (what did Felix expect, writing this letter to a woud-be mistress ?!) and cruelty. I adored it. And hope to never receive a letter like that !
According to my edition, André Maurois thought that this was one of the most beautiful novels of French literature, or even all literature. I'm not sure I agree, but it was a nice read.
I want to read this one, in French too! My fav French modern writer thus far is French mystery writer, Michel Bussi.
ReplyDeleteI've read one novel by Bussi, it was nice but not great, though I have another on my TBR which received high praise. You'll find a big difference between Bussi, whose writing is very simple, and Mme de la Fayette, who wrote XVIIth century French that even contemporary young students find hard to read ;) I'd love to see your opinion when you do.
DeleteI am French and love my classics, like Balzac, but I agree Bussi can also do amazing things. I have devoured all his thrillers, in audio. Have you tried his latest one, YA fantasy, La Chute du soleil de fer? Super!
DeleteI have always been curious about Balzac's work for a very silly reason- a movie adaption of The Music Man when the librarian comes under fire from some of the snobbish women of the community for encouraging young people to read Balzac. LOL
ReplyDeleteI enjoyed the little video of the museum. So neat that you got to visit. :)
How I would love to be lying on a chaise longue, by a fine weather, with someone reading Balzac to me ! I know the XIXth century French literature was really romantic, but I didn't remember to what point. I hope Les Chouans (that takes place during the French revolution) will be more to my taste :)
Deletegreat review and thanks for sharing the video
ReplyDeletesherry @ fundinmental
You're welcome Sherry, the video made me want to go back there...
DeleteJe l'ai aussi beaucoup aimé, mais c'est tellement loin, en 2nde je pense. Je devrais le relire. J'ai aussi beaucoup aimé La Peau de chagrin
ReplyDeleteOui, et le Père Goriot et les Chouans. Bizarrement, alors qu'en ce moment, je relis beaucoup de classiques français que j'ai aimés quand j'étais ado, je m'aperçois que je ne les aime plus autant... L'influence de la littérature victorienne, probablement... ou pire, l'âge ! :D
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