Les œuvres des sœurs
Brontë sont presque devenues des lieux communs. Et pourtant leur
correspondance reste méconnue, a fortiori en France où elle n’a pas
encore été traduite. Parmi les quelque mille lettres recensées par
Margaret Smith dans l’édition originale (The Letters of Charlotte
Brontë, 3 vol., 2004), le présent recueil en réunit plus de trois cents.
The works of the Brontë sisters have almost become commonplace. And yet their correspondence remains unknown, especially in France where it hasn't been translated yet. Among the thousand letters gathered by Margaret Smith in the original edition (The letters of Charlotte Brontë, 3 vol., 2004), this collection includes more than three hundred of them.
Qui aurait cru que je donnerais 5 étoiles à un recueil de correspondance ? Pas moi. Et pourtant ! Bien qu'ayant déjà lu des lettres de Charlotte dans la biographie écrite par Elizabeth Gaskell (c'est Charlotte qui a écrit le plus de lettres ici, il y en a très peu d'Anne et une courte d'Emily, quelques-unes de Branwell), j'ai vraiment eu un coup de coeur pour Charlotte, pour sa personnalité, pour ses aspirations. Autant Emily et Anne se sentaient bien au prieuré, en famille, autant Charlotte, surtout après leur mort, se morfondait dans des journées qui se ressemblaient toutes et qui n'offraient aucune perspective d'ouverture, de changement. Elle avait l'air plus sociable que ses soeurs. Il faut dire qu'après la mort de sa mère, de sa tante, de ses deux grandes soeurs, puis de Branwell et, si peu de temps après, d'Emily et Anne, ensuite Tabby - la servante qui l'a vue grandir, et ses craintes pour son père, elle avait vraiment de quoi déprimer. Elle était la grande soeur responsable, celle qui s'occupait de son père, c'est elle qui a eu l'idée de publier ses oeuvres et celles de ses soeurs et, quoi qu'en pensent certaines, sans elle, nous serions passés à côté de chefs-d'oeuvres ! Je n'idéalise pas Charlotte, elle pouvait avoir la dent dure, elle n'était pas parfaite (heureusement), mais elle était tellement touchante par d'autres côtés et pouvait être fantaisiste et pleine d'humour aussi. Elle était capable de rester longtemps face à la mer, à sentir le vent, à écouter le bruit des vagues, à admirer cet élément. Même Anne, qui avait l'air un peu plus coincée que ses soeurs, adorait la mer elle aussi. Ca me parle.
Ce qui me plaît également beaucoup, c'est que cette famille victorienne (Patrick inclus) bien comme il faut et respectable (à part Branwell !), était constituée de personnalités dotées d'une forte volonté, d'une soif de beauté et de connaissance, des passionnés qui essayaient tant bien que mal de contenir leurs tempéraments. Ceci est ma déclaration d'amour aux Brontës en général et à Charlotte en particulier, même si j'ai toujours eu un truc pour Emily. Je connaîtrai mieux Anne, j'espère, dans le futur.
Who would have thought that I would give 5 stars to a collection of letters ? Not me. And yet ! Even if I have already read Charlotte's letters in the biography written by Elizabeth Gaskell (Charlotte is the author of most letters, there are very few from Anne and Branwell, one short from Emily), my favourite remains Charlotte, for her personality, her hopes. Emily and Anne felt safe at the parsonage, but Charlotte, especially after their death, was miserable living the same days all over again, that offered no perspective of change or evolution. She seems to have been more sociable than her sisters. The truth is, after the death of her mother, her aunt, her two big sisters, then Branwel and, so little time afterward, of Emily and Anne, then Tabby - the servant who saw her grow up, her fears for her father, she was often depressed and rightfully so. She was the responsible big sister who took care of her father and, whatever some might think, without her, we would never have heard of those masterpieces they wrote ! I don't think Charlotte was perfect, she could be harsh, she wasn't perfect (fortunately), but she could be touching as well as fanciful and full of humour. She was capable of remaining a long time facing the sea, feeling the wind, listening to the waves, admiring this element. Even Anne, who seemed a bit more stuck up than her sisters, loved the sea too. It speaks to me.
What I also love so very much is that a respectable and conventional Victorian family (Patrick included - Branwell not as much), was a gathering of personalities with a strong will, a hunger for beauty and knowledge, passionate people who tried to hold back theit passion. This is my declaration of love to the Brontës in general and Charlotte in particular, even if I have always had a thing for Emily. I will learn more about Anne in the future, I hope.
This sounds like a very interesting collection! I love epistolary novels, so I'm not sure why I've never read any nonfiction collections of letters. I think I'd really like them :)
ReplyDeleteIf you're interested, I think Juliet Barker published a selection of Brontë letters in English :)
DeleteThis would be lovely to read in connection with a reread of the Brontes' novels, I think.
ReplyDeleteAbsolutely, this is what I'm doing now :)
Delete