Sergio TOPPI : Le collectionneur (5 tomes)

"J'obtiens toujours ce que je veux."
Ainsi parle le collectionneur, cet homme mystérieux aux talents multiples, contemporain d'Arthur Rimbaud et de William Cody, qui traverse le monde entier afin de ramener des objets qu'il réserve à son seul plaisir.

- "Le poids du scorpion va tendre progressivement le fil et quand l'insecte touchera le front de l'homme, il piquera, la mort sera douloureuse mais exemplaire.
- Ca aurait été plus amusant de le donner aux fourmis rouges, comme on l'avait fait avec le Chinois.
- ... ou on aurait pu le laisser seul sur la plage à marée basse quand les crabes noirs sortent des rochers...
- Ne parlez pas comme ça au monsieur blanc. Ces histoires vont lui retourner l'estomac !
- Ami coupeur de tête, il se pourrait que ce soit ton estomac ou tes dents qui aient des problèmes.
- Range ton arme, Bangkao. J'apprécie votre force de caractère, mais faites attention, vous jouez gros jeu...
- J'y suis habitué depuis toujours, Madame. D'une certaine façon, je me sens responsable du sort de cet homme ; pour cette raison, je vous ferai une proposition de joueur : bandez-moi les yeux et donnez-moi un revolver avec un e seule balle. Si je touche le scorpion à vingt pas, vous libérez le rabatteur, si je devais échouer, je prendrais sa place, qu'il en aille de même si je le tue. Quelque chose me dit que vous aussi vous aimez le jeu... Acceptez ma proposition..."

Les jungles de Bornéo, les plateaux afghans, le désert Dankali, l'Irlande, la Nouvelle Zélande, Little Big Horn, le Tibet, le collectionneur est partout ! Il se tire de toutes les situations comme par miracle, ne néglige pas un soupçon de magie, traverse les déserts toujours tiré à 4 épingles, mais surtout, il obtient toujours ce qu'il veut.
Les histoires sont bien sympathiques, mais ce que je retiens surtout dans cette série, c'est l'immense talent de Toppi : ses dessins fouillés dans le moindre détail, presque géométriques, sont tout simplement bluffants ! Plus les 4 premiers tomes, à l'encre de Chine, que le dernier, au crayon et au feutre (j'avais envie de sortir ma gomme pour effacer le crayonné !).